Un 22 Mai à Vénissieux , en compagnie de Charles Juliet et de quelques autres...
jeudi 23 mai 2019
Pour Charles JULIET
A ses lectrices et ses lecteurs
Là où le cœur attend, un très beau titre de livre paru en Novembre 2017, celui de Frédéric Boyer le nouveau directeur des éditions P.O.L qui a succédé à Paul Otchakovsky-Laurens, ton éditeur principal, tragiquement disparu dans un accident d’automobile le 9 Janvier 2018 en terre Guadeloupéenne. J’emprunte ce titre aujourd’hui pour qualifier le livre collectif FRATERNELLEMENT , Charles Juliet, qui nous réunit aujourd’hui autour de toi, avec nos partenaires de lecture : l’Espace Pandora Thierry Renard et son équipe, Jérôme Triaud de la Médiathèque Lucie Aubrac et ses collègues , Vincent Gimeno représentant le Marché de la Poésie, et toutes les belles personnes qui ont contribué à ce défi à peu près fou… comme vouloir labourer un champ immense avec la pointe d’un stylo, ou à distance avec un clavier d’ordinateur. Mais la démarche reste paysanne, elle s’accorde aux caprices du ciel et à ses mannes aléatoires. Faire lever la semence de la compréhension profonde et de la gratitude ne demande rien d’autre qu’une certaine obstination et une joyeuse patience.
Ce livre est bien celui où le cœur attend et espère quelque chose d’inédit et d’inattendu dans la rencontre entre ton œuvre et ceux ou celles qui te lisent par coeur ou qui te liront mieux encore, je n’en doute pas une seconde…
Toi, qui écrivais pour nous, pour des inconnu.es aussi :
Les mots que je forge
à l’intérieur de la grotte
je les propose à ceux
qui cheminent doutent
n’ont plus la force d’avancer
eux seuls peuvent
les recevoir
se les incorporer
Des frères et des sœurs en lecture, tu en as beaucoup, et cette grande famille adoptive très inclusive ouvre ses bras pour toi et tes mots encore une fois…
Comme m’a dit notre amie Geneviève Metge l’autre jour, ce recueil de témoignages est un livre affectif, il est effectif aussi, puisqu’il a réussi à exister, j’ajoute volontiers qu’il est affectueux. Qui s’en plaindrait ne serait pas parvenu.e là où le cœur attend … et espère…
Marie-Thérèse PEYRIN le 22/05/2019